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Les Cryptonautes Anonymes
11 octobre 2005

Les DVD version longue

Je viens de voir la version longue de Gladiator, film que j'adore, non pour son réalisme historique, mais pour sa critique de notre société de spectacle (la télévision et les jeux du cirque ont de plus en plus de points communs...), et je suis quelque peu partagé : je commence à avoir la désagréable impression d'assister à un charcutage en régle des films qui sortent en DVD, vas-y que je rajoute cinq minutes ici, ou dix minutes là, pourvu que ça fasse une version "director's cut" avec 20 minutes en plus. Ce qui était légitime avec le Seigneur des Anneaux ne l'est malheureusement pas avec des film comme Gladiator, qui se suffit à lui même, Alien IV, où Jean Pierre Jeunet (auteur d'Amélie Poulain) précise carrément en introduction qu'il préfère la version en salle (!!!), Dune qui est renié par David Lynch en personne... La palme de l'abomination revient à Blade Runner : dans la version originale, il y avait une voix off, et la fin était différente... Puis vint la version director's cut (en laserdic) qui a remplacé la version VHS, à tel point que le film que vous achetez en magasin est uniquement celui du director's cut ! Impossible de retrouver le Blade Runner de mon enfance... Certes le film reste extraordinaire, un monument du cinéma, mais comment oublier la narration d'Harrison Ford qui donnait à l'oeuvre un coté polar bien sympathique... Messieurs les executifs d'Hollywood, laissez-nous au moins le choix, à nous clients, de choisir la version qui nous plait ! Non ? Vas-y Harrisson, flingue-les ! images
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Commentaires
O
Sans compter que pour Blade Runner, une nouvelle édition dite "définitive", ne correspondant ni au fil sorti en salle ni au "director's cut", est toujours prévue, sans date de sortie pour le moment.<br /> <br /> Sinon, ces minutes en plus sur la galette du dvd par rapport au film original semblent devenir de plus en plus la règle dans l'industrie du dvd: on ne se contente plus de montrer les scène coupées, on les rajoute au film, sans égard pour le spectateur. Pour la trilogie-somme du Séigneur des Anneaux, ça pouvait se comprendre, la vision de Jackson étant si énorme et totale qu'un film de 3 heures en salle ne suffisait pas à retranscrire parfaitement à l'écran ce qu'il voulait faire passer au spectateur.<br /> Mais, puisqu'il est question de Gladiator, prenons l'exemple de Kingdom of Heaven, de Ridley Scott. Le film est bon, mais on sent, au détour d'une image ou d'une pellicule, qu'il manque quelque chose, que certains personnages ont été sacrifiés, que certains aspects dérangeants ont été coupés au montage. Et au final, ce film sur les croisades n'a pas la portée puissante qu'il aurait dû avoir. La faute au studio distributeur/producteur, trop frileux, trop consensuel, trop apeuré de créer un mini-scandale dans le landerneau de la production hollywoodienne. La censure des studios tout-puissants semble devenir de plus en plus la règle, sans que les créatifs et les spectateurs puissent y faire quelque chose.<br /> Ridley Scott nous avait dit, que pour apprécier totalement son film, il faudrait le voir dans sa version initiale, qui fait 3h15, à lieu d'1h45. Or, le dvd de ce film sort le 4 novembre, en version "simple" et en version "collector". Avec, dans les deux cas, le film tel qu'on l'a vu sur nos écrans de cinéma. Pour la version longue, dite "director's cut", hé bien, va falloir attendre l'année prochaine. <br /> Ridley Scott semble coutumier du fait. Je ne dis pas que c'est lui, et seulement lui, qu'il faut blâmer dans cette tendance des maisons de distribution à prendre les consommateurs pour des vaches à lait. Mais entre Alien, Blade Runner, Legend, Gladiator et maintenant Kingdom of Heaven, ça fait beaucoup de ses films sur le marché qui souffrent d'un retouchage intempestif avec les années. Evidemment, cela permet au spectateur de choisir la version qui lui plaît. Pour un peu qu'il n'ait pas acheté la version "salles" du film en dvd, ignorant la sortie prochaine d'une version "améliorée", ou "correspondant mieux à la vision initiale du réalisateur". Ou pour un peu qu'il ne soit pas complétiste.
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