18 octobre 2005
Nouvelle crise d'autisme collectif
En ce moment les travaux en bas de chez moi ont repris de plus belle, et j'ai constaté en regardant par la fenêtre, qu'il y avait un atroupement de personnes : des gens venant d'horizons à priori variés, en train de regarder, de manière hypnotique, l'évolution du chantier... Je me demande si, au fond, il n'y aurait pas plus d'autistes que nous le pensons ! Je repense au récit de Dragibus concernant une crise d'autisme collectif qu'elle a constaté il n'y a pas si longtemps... Et je me dis qu'on pourrait déclencher cela de manière artificiel dans une population, à grande échelle ! Depuis une voiture pourvue d'un haut parleur, quelqu'un pourrait crier une phrase du style "en vertue de l'application du couvre feu décrété hier, il est INTERDIT DE RESTER DANS LA RUE. TOUT CONTREVENANT SERA PASSIBLE DE SANCTIONS !
Je pense que nous aurions des résultats spectaculaires... Mais est-ce bien de l'autisme dont on parle ? Rien n'est moins sûr... C'est comme tous ces gens qui s'arrêtent lorsqu'il y a une personne allongée dans la rue, malade ou morte, ou quand il y a un accident de voiture... On peut dire que c'est un vieux réflexe animal du style "regardons à quoi ça ressemble la mort pour mieux nous instruire"... Et pourtant l'éthiologie semble nous montrer que dans un troupeau d'herbivores, lorsque un membre de la meute se fait bouffer, les congénères de l'infortunée victime ne reste pas des heures à contempler la carcasse de leur ancien camarade...
Voici donc des nouvelles preuves, si on en avait besoin, du particularisme de notre société moderne : l'homme est un autiste pour l'homme...
(Je sais, tout cela a l'air très décousu. Démmerdez-vous).
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