27 avril 2006
La dictature, ça s'exporte
Le président Hi Jintao est actuellement en tournée en Chine : hier il était au Nigéria, le 29, il sera au Kenya, mais son succès est tel qu'il n'y a déjà plus de place : les pays occidentaux se voient désormais concurencés en ce qui concerne leur alimentation en hydroccarubure. En effet, la Chine, qui possède désormais plus de devises que le Japon, est devenu le second consomateur de pétrole au monde, derrière les Etats-Unis.Et lorsqu'on est chef d'état africain du Soudan, de l'Angola, du Nigeria, de la Guinée équatoriale, de Sao Tomé-et-Principe, du Congo-Brazzaville, de la Libye et du Gabon, il est difficile de ne pas être séduit par la démarche de la Chine :
- non ingérence dans le Soudan en ce qui concerne les milices qui ravagent le Darfour (à l'ONU, la Chine s'est abstenu de condamner ces exactions)
- maintien d'excellentes relations avec le régime dictatoriale de Mugabe au Zimbabwe
- formation, par le biais du Congo-Brazzaville, de militaires angolais
Il n'y a pas à dire. La dictature, ça réclame du savoir faire.
Une dernière question que je me pose : l'Angola fournit la moitié de sa production pétrolière aux Etats-Unis, et la Chine, quand à elle, achète le quart. Et l'Angola, comment peut-il se développer économiquement ? Je n'oublie évidemment pas le rôle de la France, dans tout cela, mais il n'empêche...
La dictature, est semblable à un modèle économique. Quand ça marche, ça s'exporte.
(Source: Libération.fr)
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