21 mai 2006
Southland Tales
Avec Dragibus, nous sortons du Palais des Festivals, et sommes encore sous le choc de Southland Tales, le dernier film de Richard "Donnie Darko" Kelly : sur fond de fin de monde, le jeune réalisateur dépeint, de manière surréaliste, une amérique de 2008 obsédée par la sécurité, et gouvernée par des conservateurs combattant des révolutionnaires néo-marxistes... L'oeuvre navigue entre la science fiction satirique (l'action se place après un attentat nucléaire rappelant de façon curieuse le 11 septembre...), le brûlot politique (à un moment donné, des politiques font remarquer qu'il y a un problème en ce qui concerne le nombre de voix lors d' élections en Californie...), la comédie musicale (avec The Rock et Sarah Michel Gellar!!!)...
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le film a été mal acceuilli : beaucoup de gens ont quitté la salle dès les premières minutes (Souvenez-vous la Cité de la peur et le cri de la foule :"remboursez nos invitations "...). A la fin de la projection, une poignée de personnes a applaudi (devinez qui...), dans un grand moment de solitude :)
Lors de la conférence de presse (que nous avons pu infiltrer tel de petites souris...), le surréalisme du film a continué à exercer ses méfaits sur les journalistes : une femme a demandé à Sarah Michel Gellar si elle avait l'intention de jouer dans des films pornos ! (son personnage est une star du X), une autre a appelé le réalisateur "Richard Lynch"(...), demander pourquoi The Rock se faisait appeler ainsi (il vient du catch, mais pour un journaliste s'est compliqué de faire une recherche sur Google), et enfin pourquoi avoir choisi Christophe Lambert (il a un petit rôle...).
Vous l'aurez compris si vous avez Donnie Darko, Southland Tales n'a pas grand chose en commun sur la forme (à part quelques clins d'oeil au lapin "Franck" de Donnie Darko), c'est plus sur le fond que l'on retrouve les thèmes chers à Richard Kelly : la fin du monde, l'Amérique et sa superficialité, le sens de l'existence... Un film polémique qu'on aime ou on déteste, mais qui ne laisse pas indifférent :)
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