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Les Cryptonautes Anonymes
23 janvier 2006

Peut-être pas un président de droite en 2007...

Voici un article de Libération intéressant, qui, pour une fois, montre une exrême-gauche constructive aux antipodes de celle de 2002 où la plupart de mes amis affirmait très sérieusement que Besancenot était responsable de la défaite de Lionel Jospin... Pour ma part, je pense que le P.S. devrait juste appliquer une politique de gauche, warf warf ! " Après le congrès de la LCR, le camp du non risque de se diviser pour la présidentielle. Besancenot somme Buffet de se tourner vers sa gauche par Eric AESCHIMANN QUOTIDIEN : lundi 23 janvier 2006 La «guerre des trois» aura-t-elle lieu ? Pendant la campagne sur la Constitution européenne, Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, et José Bové, icône des altermondialistes, allaient d'estrades en meetings. Ils ne s'étaient pas lâchés d'une semelle. A la rentrée, dans la foulée de la victoire du non, ils continuaient. Voici qu'au moment de s'unir pour la présidentielle de 2007, la façade se lézarde. Hier, à l'issue du congrès de la Ligue, Olivier Besancenot, lassé de faire semblant, a mis les pieds dans le plat : «Je lance un appel spécifique à la direction du Parti communiste : l'heure des choix est arrivée.» A deux pas de lui, François Sabado, autre membre dirigeant, était encore plus net : «On en a assez de se faire balader par le PCF.» Sur le même sujet Un «manifeste» très seventies Candidatures. L'ex-candidat de la LCR à la présidentielle de 2002 a de quoi être agacé. Depuis l'automne, il passe son temps à répondre aux interpellations sur le risque de voir la gauche du non partir à l'élection présidentielle en ordre dispersé. Un scénario catastrophe : comme en 2002, la présence de nombreux candidats de la gauche radicale se traduira par un affaiblissement du candidat PS, sans qu'aucun, faute d'un score suffisant, ne soit en mesure de peser ou de se poser en alternative crédible. D'où l'appel à une candidature unique, éventuellement incarnée par José Bové, lancé par des syndicalistes et des associatifs avec le soutien des communistes rénovateurs et du courant minoritaire de la LCR. Mais la direction de la LCR ne veut pas de cette alliance. Elle craint, via le PCF, de se retrouver obligée de discuter avec le PS. Autant dire le diable. Ce week-end, face à sa base séduite par la candidature «unitaire», la direction a rédigé une motion qui affirme : «Cet espoir est légitime et nous le partageons.» Le texte jure que la LCR «cherchera à surmonter [les] obstacles en menant activement le débat sur cette question». La motion a été adoptée de justesse par les congressistes (48,5 % pour, 43,8 % contre) et la décision définitive sur la candidature a été reportée à juin. Tout en rêvant d'un discours plus «résolu» dans la quête de l'union, Christian Picquet, le chef de file du courant minoritaire de la Ligue, a salué «l'évolution» de la direction. Yalta. Problème : pour prix de son rapprochement, la LCR pose des conditions dont elle sait parfaitement que le PCF les récusera. D'abord en refusant des «accords gouvernementaux ou parlementaires avec le social-libéralisme». Ensuite en répétant son credo qui oppose «deux gauches» aux «orientations irréconciliables» : «L'une de soumission aux intérêts capitalistes, l'autre de résistance.» Un Yalta de la gauche qui laisse au PCF la place inconfortable de l'entre-deux. «Tantôt Buffet regrette que le PS ne veuille pas nous parler, tantôt que nous ne voulions pas parler au PS», dit François Sabado. D'où l'ultimatum lancé par Besancenot au PCF : assez de finasseries, il faut choisir ! Et assez d'hypocrisie, aussi. La LCR n'a pas apprécié que, lors des deux derniers «forums citoyens» organisés par le PCF en Essonne et dans le Val-d'Oise, Marie-George Buffet ait demandé à la Ligue de ne pas envoyer son trop médiatique porte-parole, de peur qu'il lui fasse de l'ombre... Ambiance. Dans les couloirs du congrès, vendredi, Besancenot ne se montrait guère chaleureux à propos de José Bové : «Je ne sais pas si, politiquement, je serais d'accord avec lui. Il a signé un texte avec Delors, il a soutenu Frêche aux régionales en Languedoc-Roussillon. Le non ne suffit pas à faire un programme.» Et, hier, il a proposé à Buffet, Bové et Laguiller «de s'entendre sur un contenu anticapitaliste fort, au-delà des candidatures des uns et des autres». De fait, une telle offre ne vise pas à faire l'union, puisque Lutte ouvrière a annoncé en décembre sa décision de présenter «Arlette» en 2007. Pendant la bataille du référendum, les ouistes dénonçaient le «cartel des non». Les petites boutiques de la gauche radicale semblent décidées à leur donner raison. "
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