Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Cryptonautes Anonymes
11 août 2006

La France, même si tu l'aimes, tu la quitte...

... par contre, si tu es blonde à forte poitrine aux yeux bleus, même si tu l'aimes pas, tu peux rester...

Je viens de terminer "Comment immigrer en France en 20 leçons" un roman qui raconte le périple d'un père de famille qui veut quitter l'Afrique pour la France, comme presque tout le monde là-bas, à l'exception d'une élite corrompue, laissera t-il entendre.

Après avoir essuyé un refus clair et définitif par le recours légal, à l'ambassade de France, il optera pour une embarcation de fortune avec 15 autres de ses condisciples (dont 6 seulement survivront) pour traverser "le filtre à café" (la méditéranée). Rêvant d'un avenir meilleur mais déjà plein de désillusions (conscience).

Arrivé indemne sur la terre promise, il se retrouvera donc sans-papier pendant un an à Paris. Quand la quête du graal se limite à une petite carte qui, à défaut d'afficher la nationalité française, donne un permis de séjour, et où obtenir un logement en HLM serait le comble du luxe, on imagine bien qu'il faut avoir beaucoup d'humour pour s'en sortir...

Heureusement, notre héro en a, c'est ce qui rend ce récit qui aurait pu être larmoyant si agréable à lire. L'auteur est un cynique mesuré, qui restitue sans doute avec justesse ce que peuvent ressentir et vivre les immigrés sans papier, avant pendant et après leur traversée du "filtre à café", la crainte omniprésente d'être reconduit à ces frontières, atteintes au péril de sa vie...

L'autre jour, le frère de S*cophante constatait en ayant passé un peu de temps sur la croisette et en entendant les conversations tenues, où s'alternaient de manière régulière "beaufs de base" et "mecs plein de tunes": "on dirait que Dieu a ouvert la main sur C*nnes et que la moitié a réussi à chopper toutes les richesses, le reste se bat pour les miettes"... c'est également ce qui se passe à l'échelle du monde...

Bon désolée, je viens de me lever (oui.) fallait pas vous attendre à une dissertation transcendante sur les inégalités dans le monde ou une solution aux problèmes des sans-papiers (je parle évidemment des problèmes que rencontrent les sans-papiers car qu'on le veuille ou non, les sans-papiers ne sont pas un problème)...


oooooh Cécilia, you're breaking my heart...

Publicité
Commentaires
F
Ma réflexion est très claire : il ne suffit pas de nous présenter un pauvre homme fuyant la misère et la corruption, subissant encore les dangers de la clandestinité une fois exilé. Il faut encore nous montrer combien un tel acte est aussi libre qu'irresponsable. Dire merde à ses devoirs d'enfant de la patrie et de père de famille, et choisir sciemment de vivre dans la clandestinité après un voyage quasi suicidaire, cela s'assume, non pas en tant que victime de l'injustice et de l'inégalité, mais en tant qu'homme libre qui assume les risques qu'il prend. Dura lex sed lex. Est-ce que je vais aller prendre une église en otage pour exiger du gouvernement américain [ou n'importe quel autre pays] qu'il me donne un titre de séjour, loin de ma femme et de mes enfants que j'ai abandonné au petit bonheur la chance ? Un peu de dignité et de courage, nom de Dieu de merde, on peut aussi faire les choses de manière réfléchie et légale. Ça n'a jamais tué personne. Je n'ai pas la moindre admiration pour la clandestinité, c'est une pratique lâche, malhonnête, et d'une extrême ingratitude.<br /> <br /> <br /> Ah, on me signale que "clandestin" a été rayé du dictionnaire par le Ministère de la Vérité, et qu'on doit désormais dire "sans-papier". Toutes mes excuses.
S
Sincèrement, avec Dragibus, nous n'avons pas compris où tu veux en venir dans ton commentaire ! Pourrais-tu développer ta réflexion ?
F
Et pas un mot sur les motivations qui poussent un homme à quitter sa famille entière et son pays, sans le moindre projet sérieux pour réussir sa vie au "pays de cocagne" ? L'Afrique, tu l'aimes ou tu la quittes, c'est bien ça ?
Publicité