25 novembre 2006
Il n'y aura pas de Saw 6 (désolé)
Hier, nous sommes allés voir avec une (petite) appréhension Saw 3, film qui a reçu d'excellentes critiques, mais qui présente l'inconvénient d'être le troisième volet d'une trilogie : est-il utile de rappeler combien il est difficile pour un réalisateur de livrer un troisième opus au moins aussi réussi que ses prédécesseurs ? (on se rappelle du Parrain II, L'Empire Contre Attaque, pas de Highlander III, et autre Scream III...).
Saw II était un film très réussi, mais dont la narration (et la mise en scène) n'apporte pas grand chose de nouveau par rapport au I : plus d'action, de gore, une très bonne suite donc...
Là, je dois bien avouer que ça faisait très longtemps que je n'avais pas vu un film d'horreur jouer la carte de l'émotion... On ressort de la salle secoué, pas seulement par le coté gore (interdiction aux moins de 18 ans tout de même !), mais aussi par ce qu'implique cette oeuvre d'un point de vue philosophique (allons-y carrément !) : aussi paradoxal que cela puisse-être, le méchant de service (Jigsaw pour les intimes) ne tue pas gratuitement ses victimes comme dans un simple slasher-movie, et il faut bien dire que rarement on se sera senti aussi proche d'un serial-killer ! Le réalisateur a tenté un pari gonflé : créer un lien empathique entre Jigsaw et le spectateur, avec tout ce que cela implique de fascination - répulsion, et force est de constater que ce pari est réussi !
Saw 3 accomplit l'exploit d'être à la fois un film divertissant du samedi soir, ainsi qu'une véritable réflexion sur le Mal...
un grand écart pour le moins renversant !
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