Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Cryptonautes Anonymes
27 novembre 2006

Le cinéma "total"

Ces dernières semaines, à mesure qu'on parlait dans les médias des "Infiltrés" et du "Dahlia Noir", j'ai eu grandement envie de revoir les premiers films de Martin Scorsese et Brian De Palma. Et force est de constater qu'à mesure que les années passent, je suis de plus en plus admirateur d'un cinéma génial, celui des Etats-Unis période seventies. Jamais dans l'Histoire du cinéma, il n' y avait eu un telle conjonction de facteurs "artistiquement favorables" à l'émergence d'un courant d'une qualité exceptionnelle, aussi nous ne retrouverons peut-être plus jamais un "Age d'Or" aussi prolifique. Qu'est ce que j'entend par "facteurs artistiquement favorables" ? Et bien, tout d'abord, un facteur essentiellement humain, avec l'arrivée d'une génération de génies, fortement influencés par le cinéma européen (la Nouvelle vague, Stanley Kubrick...) : - Steven Spielberg - Francis Ford Coppola - George Lucas (quoi qu'on en dise) - Martin Scorsese - Tobe Hopper - Michael Cimino - John Millius - Terrence Mallick ... Ajouté à cela, un contexte économique propice : Hollywood donne quasiment les pleins pouvoirs à ces artisans du Septième Art ! Avec ce que cela comporte de dérives (Coppola obligé d'hypothéquer sa maison pour finir Apocalypse Now, plus tard l'échec commercial des Portes du Paradis de Cimino) : c'est l'ère de la démesure, de projets de plus en plus pharaoniques, qui auront pour conséquence de tuer ce "Nouvel Hollywood" (titre d'un excellent ouvrage sur la question), et de faire rentrer dans le rang ces génies du cinéma au cours des années 80. Tous ces éléments font que les années 70 constituent une ère comptant d'innombrables chef-d'oeuvres, le cinéphile de l'époque pouvait aller sans crainte dans les salles obscures tant les joyaux étaient nombreux? Jugez plutôt par vous-même à la lumière de cette anthologie (subjective) : P.S. : je me suis permis d'insérer quelques films "phares" d'auteurs européens. 1970 : THX 1138 (Lucas) Dionysus (De Palma, utilisation du split screen 31 ans avant la série 24 !) La nuit des mort-vivants (Romero) 1971 : Duel (Spielberg) L'année la plus faible, une année "sans" comme on dit... 1972 : Le Parrain (Coppola), Oscar du meilleur film. La même année un réalisateur italien nommé Sergio Leone réalise Il était une fois la révolution... Et un anglais appelé Stanley Kubrick livre son "Orange Mécanique"... 1973 : Soeur de sang (De Palma), Mean Streets (Scorsese, 1973) En France, belle année avec La nuit américaine, et Le Magnifique (De Brocca) 1974 : Conversation secrête (Coppola), Palme d'Or au Festival de Cannes, Oscar du meilleur film. Massacre à la tronçonneuse (Hopper) 1975 : Les dents de la mer (Spielberg) Le Parrain II (Coppola) Vol au-dessus d'u nid de coucou (Forman) 1976 : Taxi driver (Scorsese), Palme d'Or au Festival de Cannes. Carrie (De Palma) Rocky (le premier et seulement le premier) 1977 : La guerre des étoiles -) Un nouvel espoir, épisode IV (Lucas) Rencontre du troisième type (Spielberg) 1978 : Les Moissons du ciel (Malick) Assaut (Carpenter) En France, gros succès de La cage aux folles et des bronzés ! mdr. 1979 : Apocalypse now (Coppola), Palme d'Or au Festival de Cannes avec Le tambour, de Volker Schlöndorff. Voyage au bout de l'enfer (Cimino), oscar du meilleur film. Alien (Ridley Scott) Loin de moi l'idée de cracher sur les années 2000 : à mes yeux, Peter Jackson (Le Seigneur des Anneaux, Bad Taste), Sam Raimi (Evil Dead, Spiderman) et autre Tarentino sont les héritiers de cette période au sens où ce sont des artistes, des "geeks" (la Science-Fiction, les Comics...), bref des gens passionnés... Mais, sur les plateaux des années 70, il régnait une liberté de création, de parole (il n'y a qu'à voir les dialogues de l'époque !) qu'on retrouve rarement aujourd'hui... Hollywood est donc mort... vive Hollywood !
Publicité
Commentaires
R
J'ai pas fait psycho mais mon ex métier m'obligeait un peu à écouter et supporter les tares de pauvres enfants, parents, collègues...). Bref, tout ça pour dire que je comprends et partage ton avis sur le fait que tu n'aies pas souhaité pratiquer la psycho... Et je suis adepte du coup de pied au cul « psychologique »! J'adorai terroriser les gamins, les parents... mais toujours avec diplomatie et tact, sinon cela perd de son effet et de sa pédagogie...lol Je crois que c'est ça qui m'a motivé à arrêter de bosser dans ce secteur avant de devenir comme Jigsaw !<br /> Maintenant, j'opte pour une carrière médicale... Niark! Histoire de m'amuser un peu plus encore! MOUAHAHAH!!!!!<br /> Donc, ne jugeons pas, soyons juste un peu sadique! Ca n'apporte rien mais ça défoule! Et puis si cela peut rendre service aux vixtimes, alors victimons! Aurai-je besoin d'une thérapie? lol
S
Ma psy est contre les psy ! :) J'adore ! :)
D
C'est amusant que tu parles de cette scène de Fight club Rxqueen, il se trouve que c'est justement l'une des mes préférées...Finalement tu mets le doigt sur un point important de ma non vocation professionnelle... :)<br /> J'ai fais des études de psycho mais si j'ai d'abord été enchantée par les valeurs transmises (mais pas toujours appliquées par ceux qui les transmettent d'ailleurs) dans cette discipline (tolérance, compréhension, empathie) etc. ça m'a très vite... gavée :) et j'ai très vite sû qu'il ne fallait pas que j'exerce en tant que praticienne parce qu'écouter les misères de gens qui passent leur vie à se regarder le nombril au moins autant que moi sans avancer m'aurait rapidement été insupportable... Finalement, je suis convaincue que la meilleure des thérapies, c'est celle de Jigsaw (punaise, ça c'est super inquiétant par contre ;) ou plus sobrement, je pense que la thérapie du gros coup de pieds dans le cul s'avère bien plus efficace que passer 10 ans sur un divan en train de raconter comment on a été traumatisé le jour où la petite cousine du beau frère de sa tante a sorti le poisson rouge de son bocal pour le disséquer devant nos yeux ébahis. Ce n'est que mon humble point de vue :)<br /> <br /> Pour ce qui est de la question du "qui suis je pour juger", c'est pour ça qu'il nous faut un saw 6 :)
S
Mon but n'était pas de faire peur ou d'écrire une diatribe enragée, c'était juste un cri d'amour envers un cinéma (une époque ?) révolue, désolé si ça pouvait avoir des consonnances haineuses ! :) (j'ai l'impression d'avoir un style "agressif" sur ce blog, je vais peut-être faire une thérapie ! A moins que ce blog ne soit MA thérapie ? mdr). Tu as raison d'écrire "qui suis-je pour juger", je ne me considère moi-même que comme un cinéphage qui désire voir des films un peu plus "couillus", dans le bon sens du terme. <br /> Et paradoxe des paradoxes, mon film préféré date de 1999, il s'agit du Fight Club dont tu parles justement, ex-aequo avec Apocalypse Now. Comme quoi ! :)
R
Ben, on pourrait presque croire que t'es en colère! Je suis plus cool sur le sujet...Le cinéma est le reflet d'un époque, d'une société avec ce qu'il y a de bon et de mauvais, avec ses génies et ses cons...Peut être que tu tiens ce discours parce que tu es né dans les années 70's (like me)et que nous n'avons pas encore suffisamment de recul pour analyser la chose correctement...peut être que dans 40 ans, on trouvera les années 2000 formidables sur le plan cinématographique...parce que dans 40 ans, on en sera à " les bonzés 6 - la nuit des beaufs vivants"<br /> Quant à la liberté de ton et de création...libre à nous de la prendre!<br /> <br /> Dragibus: tu es folle!(et j'adore). Ton analyse de Jigsaw m'a fait penser à un passage de "fight club". Quand Brad Pitt pose un flingue sur la tête du jeune et lui demande de reprendre ses études...sinon il le tue...La demarche est peut être rude mais efficace! Mais cela ne résoud pas le problème de: qui je suis pour juger?
Publicité